Le 16 juin dernier, le gouvernement québécois a déposé son Plan d’action « amiante et résidus miniers amiantés 2022-2025 ».

Le but proclamé est d’aller « vers la transformation d’un passif en un actif durable ». en prenant en compte  les volets sanitaire, social et environnemental de la problématique. Une somme de 38,5 millions de dollars financera les mesures du plan. Sa mise en œuvre sera confiée à un comité interministériel.

En réalité, ce plan est très en retrait sur les propositions que le Bureau d’audiences publiques  sur l’environnement (BAPE) avait faites dans un rapport de juillet 2020.

L’Association des victimes de l’amiante du Québec (AVAQ) estime qu’il « occulte totalement la réalité des victimes de maladies causées par l’amiante » et qu’il «minimise les risques en n’indiquant pas clairement que la destruction de la fibre d’amiante est préalable à toute valorisation des résidus amiantés. »

A l’approche d’échéances électorales, l’association demande aux partis politiques québécois de prendre clairement position.

Elle estime que c’est une question de volonté politique : on peut « éliminer la fibre d’amiante de notre environnement » et « indemniser équitablement » toutes les victimes, en mettant en oeuvre les « principes directeurs » du BAP.


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva n°69 (octobre 2022)