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Les auteurs du rapport Igas-Igf s’efforcent de rassurer : il s’agirait, selon eux, d’une fusion « entre égaux » qui préserverait « les spécificités » de l’Oniam et du Fiva « en matière de gouvernance et de financement ».

En fait, cette « fusion entre égaux » est un collage incohérent entre deux organismes dont l’efficacité, le financement et le fonctionnement sont très différents. En matière de gouvernance, leurs propositions font table rase des acquis du Fiva

Des différences importantes

Fiva et Oniam sont loin d’avoir la même efficacité 

En matière d’organisation et de service rendu aux victimes, les disparités sont flagrantes : « le Fiva dispose d’une plus grande maturité de gestion que l’Oniam », reconnaît le rapport.

En fait, l’Oniam est encore sous le coup d’un plan de redressement suite à un rapport très sévère de la Cour des comptes en 2017. Quatre ans plus tard, le rapport Igas-Igf épingle encore

Refuser l’invisibilité sociale

Au-delà des aspects techniques, ce rapport est porté par une idée très politique : le nombre de victimes baisse ; on peut enfin « tourner la page amiante ».

C’est oublier que la proportion de maladie graves indemnisées par le Fiva augmente régulièrement, que le nombre de cas de mésothéliome progresse et que l’amiante continuera à tuer pendant des décennies.

C’est oublier qu’en créant le Fiva, la société a reconnu qu’elle avait une dette vis-à-vis des victimes d’une grande catastrophe sanitaire. Elles n’acceptent pas d’être renvoyées à une invisibilité sociale, en perdant leur identité dans un organisme fourre-tout.


Article paru dans le Bulletin de l'Andeva n°66 (septembre 2021)

 

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