Le décès d’un être cher laisse toujours un grand vide. Ce vide est encore plus insupportable lorsqu’il s’agit d’un décès évitable dont les responsables fuient leurs responsabilités.  Madame Chantal Catalayud nous envoie son témoignage. Son but est d’encourager les ouvriers atteints d’un cancer dans leurs démarches

« Cela fait plus de dix ans que nous sommes adhérents à l’Adevimap, représentante de votre association pour les communes de Port-de-Bouc et Martigues (Bouches-du-Rhône), depuis que mon mari, Ramon Calatayud, né le 11 mai 1954, était atteint d’un cancer du poumon, reconnu en maladie professionnelle sur le tableau 30 bis (amiante) ainsi que d’un lymphome (maladie professionnelle hors tableau).

Certaines procédures, dont la faute inexcusable de l’employeur pour le lymphome durent depuis cinq ans.

Mon mari ne verra pas la fin de cette procédure puisqu’il est décédé le 17 novembre 2020 des suites d’une rechute avec métastases du cancer du poumon.

J’aimerais que ce témoignage figure dans la prochaine rubrique de l’Andeva, dans le but d’encourager les ouvriers atteints du cancer de l’Amiante dans leurs démarches.

« N’hésitez surtout pas à traîner vos employeurs devant la justice, car ce sont des criminels qui empoisonnent leurs employés et refusent de reconnaître leurs responsabilités, afin de flouer les employés de leurs droits dans le but évidemment de ne pas les indemniser ».

Je joins à mon courrier une photo de mon pauvre mari qui était la joie de vivre et qui est parti, ne faisant plus que trente kilos, la peau sur les os, après quarante ans de bons et loyaux services, à travailler dur, à quarante mètres de hauteur, par tous temps, et comme récompense deux beaux cancers, en fin de carrière.

Il n’aura profité de sa retraite que six ans. »

Une veuve
scandalisée.

Honte à eux !

Madame Chantal Calatayud.


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva n°65 (avril 2021)