- Regrouper, conseiller et défendre les victimes.

L’Andeva va poursuivre son action, sur le terrain, en appuyant sur ses adhérents et tous ceux qui sont concernés par l’amiante pour regrouper les victimes, les conseiller et asurer leur défense. Toutes les victimes de maladies professionnelles liées à l’amiante doivent obtenir une réparation rapide et sans manoeuvre de retardement. L’Andeva s’attachera, avec le concours de la Fnath, à obtenir une indemnisation complémentaire au titre de la faute inexcusable de l’employeur, toutes les fois que possible.

Par ailleurs, l’Andeva se battra pour obtenir des améliorations du système de réparaion et du niveau d’indemnisation des victimes. Elle a déjà demandé des audiences à Jacques Barrot. Dans ce sens, la retraite anticipée, l’amélioration du suivi médical et post professionnel des personnes exposées à l’amiante font partie des demandes que l’Andeva exprimera au Ministre.

- Assurer le suivi de la nouvelle réglementation.

Si la nouvelle réglementation est un progrès, elle doit aussi être perfectionnée sur un certain nombre de points, qu’il s’agisse :

- des règles d’hygiène, de sécurité et de prévention,
- des bâtiments floqués ou comportant des éléments amiantés,
- de la reconnaissance et de l’indemnisation des maladies professionnelles.

Les organismes chargés de contrôler l’application de ces textes doivent en obtenir les moyens.
L’Andeva veillera au respect scrupuleux de cette réglementation et à son amélioration permanente.

Au delà de ces objectifs spécifiques, l’Andeva s’associe aux actions qui ont pour but de :

- Réformer notre sustème de santé publique.

L’affaire de l’amiante, comme celles du sang contaminé ou encore de la "vache folle", démontrent avec éclat la défaite de la santé publique. La prévalence des intérêts économiques sur la santé et sur la vie des populations est inacceptable ; la confusion des rôles - autorités publiques, responsables politiques, médecins, scientifiques, industriels, etc - contribue à diluer les responsabilités et à retarder les décisions qui impliquent le respect du principe de précaution. C’est pourquoi l’Andeva demande la réforme du fonctionnement de notre système de santé publique pour qu’il devienne totalement indépendant des intérêts particuliers, en laissant prévaloir l’intérêt général.

- Réformer le système de prévention et de réparation des risques professionnels.

De la même manière, par le jeu du paritarisme strict, la gestion de la prévention et de la réparation des risques professionnels est dominée par l’intérêt des industriels et des employeurs.
Le résultat en est connu : le moins possible pour la prévention considérée comme une charge grèvant le coût de la production et non comme un investissement ; le moins possible pour la réparation, en niant la réalité des risques professionnels pour n’avoir pas à en supporter l’indemnisation !

L’ANDEVA s’attachera à obtenir la réforme de ce système qui doit être également rendu indépendant des industriels et des employeurs qui ne peuvent pas être juges et parties.


Article paru dans le bulletin de l’Andeva N°1 (août 1996)