L’ADEVA Cherbourg a fait circuler une pétition qui réclame un véritable statut pour les travailleurs de l’amiante. Elle demande notamment :


- La retraite à 50 ans et plus accompagnée de majoration des années d’exposition par un coefficient bonificateur pour l’obtention de la retraite à taux plein et par l’embauche nombre pour nombre et profession par profession. Ce départ pourrait être effectif dès lors que le nombre d’annuités requises est atteint.
- La réduction du temps de travail à 32 heures sans perte de salaire.
- Des mesures spéciales pour les salariés licenciés avant 50 ans (salaires, radiations ASSEDIC et ANPE).
- Une meilleure indemnisation et une véritable reconnaissance de la maladie professionnelle pour les salariés de l’amiante.
- Une couverture en matière de salaire, de frais scolaires pour les ayants droit lorsque l’un des conjoints décède de l’amiante. Reconnaissance du concubin comme ayant droit.
- L’ouverture de véritables négociations sur le suivi médical (post-professionnel), les quotas des médecins pour les arrêts maladie, les remboursements des soins compte tenu de l’affaiblissement des victimes, des vaccins anti-grippe, etc.
- La prise en compte de revendications spécifiques telles que, par exemple, le cumul des réversions avec les rentes pour les veuves... Cette prise en compte devant se traduire par l’ouverture de négociations sur la base des revendications des organisations représentantes des victimes de l’amiante.

Cette pétition a recueilli 1430 signatures. Elle a été remise en délégation le 15 juin 1998 au député Cazeneuve. Le texte avait été envoyé aux adhérents ainsi qu’aux organisations syndicales. l’UL CGT l’a publiée dans son bulletin. La FSU l’a fait connaître à ses adhérents. Sud PTT a fait parvenir 80 signatures.


Article paru dans le bulletin de l’Andeva N°4 (juillet 1998)