- Parce que l’amiante nous a fait perdre notre santé et souvent notre travail ;
- Parce nous avons été exposés et que la maladie peut nous frapper demain ;
- Parce que l’amiante a causé la perte d’un être cher.

Nous prenons la parole pour demander justice

Nous dénonçons :

- Les difficultés trop souvent insurmontables des procédures de reconnaissance de la maladie ;
- Les niveaux d’indemnisation dérisoires, surtout en cas de perte d’emploi ;
- L’injustice subie par des travailleurs dont l’espérance de vie est réduite.

Nous ne pouvons admettre :

- Qu’une victime d’asbestose avec un taux d’incapacité de 30% ait un taux de rente limité à 15% ;
- Qu’une victime de mésothéliome ayant habité toute son enfance à côté d’une usine d’amiante ne perçoive aucune indemnisation ;
- Qu’une victime de plaques pleurales puisse à la fois être licenciée pour inaptitude médicale et n’avoir qu’un taux de rente de 0%. Martine AUBRY a annoncé plusieurs mesures. Mais pour les victimes, le changement se fait attendre. Nos témoignages le montrent.

Nous demandons :

- La réparation intégrale de tous les préjudices de toutes les victimes, quelles que soient les circonstances de leur exposition ;
- Des procédures d’indemnisation simples et rapides qui ne fassent pas reposer la charge de la preuve sur les victimes ;
- Un taux de rente égal au taux d’IPP ;
- Une retraite anticipée à taux plein pour toutes les personnes ayant été exposées et dont l’espérance de vie risque d’être réduite.


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva N°5 (1999)