Le décret du 14 avril introduit plusieurs modifications dans les maladies prises en compte, les délais de prise en charge, et les durées d’exposition.

Il y a des avancées :

- Les plaques pleurales unilatérales et non plus seulement bi-latérales sont désormais prises en compte ;
- Une distinction est faite entre les plaques pleurales et les épaississements pleuraux,
- Les délais de prise en charge ont été allongés : pour l’asbestose (de 20 à 35 ans), pour les plaques pleurales (de 20 à 40 ans), pour la pleurésie exsudative et l’épaississement de la plèvre viscérale (de 20 à 35 ans), pour le cancer broncho-pulmonaire primitif du tableau 30bis (de 35 à 40 ans).
- Il n’y a plus de durée d’exposition minimale exigée pour les plaques pleurales et le mésothéliome.

Mais ces tableaux comportent aussi des points inacceptables  :

- Les durées d’exposition pour les pleurésies et les lésions de la plèvre viscérale (5 ans) sont très excessives. Et rien n’a été modifié pour celles des cancers broncho-pulmonaires (10 ans dans le tableau 30 bis et 5 ans dans le tableau 30).
- Les délais de prise en charge pour les cancers du 30 C et du 30 bis ne sont pas cohérents (35 ans pour le 30 C, 40 ans pour le 30 bis), ce qui n’a aucune justification.
- La définition des lésions pleurales viscérales est très restrictive ; la notion "d’absence d’antécédent de pleurésie de cause non asbestosique" n’est pas conforme au principe de présomption d’imputabilité. L’ANDEVA, la FNATH et l’ALERT ont déposé un recours devant le conseil d’État.
- La différence de durée d’exposition entre mésothéliome et autres tumeurs pleurales (parties D et E du tableau 30) n’a aucune base scientifique.


Article paru dans le bulletin de l’Andeva N°7 (octobre 2000)