J’ai connu l’ANDEVA en 1999, après le décès de mon mari. Il avait un mésothéliome. Je suis devenue bénévole dans cette association qui aide les victimes de l’amiante.

Mon mari a su en 1990 qu’il avait une maladie de l’amiante, mais il n’a jamais pris conscience de ce que cette maladie représentait. Un de ses fils pourtant lui en avait parlé, étant lui-même à Jussieu, il connaissait les dangers de l’amiante.

L’association permet aux victimes de demander des conseils, de se faire aider pour monter un dossier de reconnaissance en maladie professionnelle mais aussi de fauteinexcusable et dans le cadre des CIVI.

Il y a aussi toute l’organisation d’une association comme l’ANDEVA, avec un réseau de plusieurs associations, des dossiers revendicatifs et techniques pour faire
les questions liées à l’amiante.

Tout ceci semble en apparence facile, mais en réalité combien de difficultés, de tracas et de temps passé auprès de personnes qui ont d’abord manqué d’informations ?

Deux permanentes maintenant, Hélène et Carine, renseignent et suivent les dossiers confiés à l’association. Les adhérents et personnes qui s’adressent à l’association sont ainsi soutenus et une équipe très au courant et motivée peut aider efficacement ceux qui s’adressent à elle. Les bénévoles participent eux aussi à ce travail.

Nous avons, pour beaucoup d’entre nous, conscience de ce que représente le travail associatif. L’assemblée générale a décidé d’augmenter la cotisation à 30 euros pour l’années prochaine, l’ANDEVA étant dans une situation financière dangereuse (elle était de 165 F depuis 3 ans). Cela représente 2 Euros 50 (moins de 17 F) par mois. C’est beaucoup sans doute pour des gens qui ont des difficultés, mais peu si l’on prend en considération les frais liés au traitement d’un dossier et le travail fait pour que ce scandaleux dossier avance dans sa prise en charge par les pouvoirs publics depuis 1996.

Parlerait-on aujourd’hui du fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante, de la cessation anticipée d’activité sans l’ANDEVA ? Je ne le pense pas.

Si vous voulez que cette association continue cette indispensable action, nous devons soutenir l’ANDEVA et être généreux. L’ANDEVA, c’est d’abord nous les victimes et les familles de victimes de l’amiante.

Suzanne DIANOUX,
(adhérente et bénévole de l’ANDEVA depuis plus de deux ans).


Article paru dans le bulletin de l’Andeva N°9 (janvier 2002)