Avis aux multinationales : l’Amérique latine n’est ni une poubelle ni un mouroir

Une réunion a eu lieu à l’initiative du Ministère de la Santé argentin, soutenu par la commission des affaires sociales du Parlement argentin, avec la participation de l’OMS pan-américaine, d’associations brésiliennes et chiliennes et de Ban Asbestos.

Des représentants du Paraguay, du Nicaragua, du Costa-Rica, de l’Équateur, de l’Uruguay, du Pérou de Cuba, du Vénézuéla y assistaient, ainsi que des associations européennes et Barry Castleman. Il s’agissait de mettre en commun l’expérience des pays latino-américains.

L’amiante est interdit au Chili et dans les États du Sud-Est du Brésil. Il va l’être en Argentine. Mais dans beaucoup de pays d’Amérique Latine, il y a une forte présence de multinationales européennes de l’amiante, et d’abord d’Eternit.

Elles continuent à produire et à vendre des millions de tonnes de Fibrociment et même de textile amiante. A Cuba, où 3 usines d’amiante-ciment emploient 3000 travailleurs, les adductions d’eau, les toitures, les citernes sur les maisons sont en Fibrociment. Au Pérou, où l’on fabrique et utilise de l’amiante-ciment et du textile amiante, il y a eu d’importantes luttes contre le trust Eternit. Au Vénézuéla et au Nicaragua les importations continuent.

La Charte de Buenos Aires met en avant deux exigences : l’interdiction de l’amiante et l’indemnisation des victimes.

C’est un premier pas vers une coordination permanente en Amérique Latine.


Article paru dans le bulletin de l’Andeva N°9 (janvier 2002)