Leur usine était pourrie d’amiante. Elle a fermé en 1974.

Vingt-sept ans après, elles sont là, une quarantaine. Aucune ne voulait manquer ce rendez-vous. « Pour elles, c’était une évidence : il fallait être dans la rue, bien visibles » explique Josette Roudaire la
présidente du CAPER. « Elles sont venues à Paris, comme on va à la fontaine, banalement, tranquillement ».

Le CAPER a commandé un car. « Une lettre a été envoyée. Les gens qui ne pouvaient pas venir ont envoyé un chèque. Et le car s’est rempli. »

Dans la manif, elles se sentaient bien : avec la joie de voir tant de monde, avec aussi la conscience de ce que représentait la présence des Amisol dans ce cortège.

Floriane, très touchée par la maladie, et d’ordinaire plutôt réservée ne s’est pas faite prier pour parler à la tribune. Elle a dit merci à l’ANDEVA, merci à Henri Pézerat pour toute l’aide apportée depuis 25 ans. Ce jour-là, n’y avait pas de place pour le doute...


Article paru dans le bulletin de l’ANDEVA N°9 (janvier 2002)