« Je, sous-signé X, médecin du travail, certifie que M. Y, disant avoir été exposé à l’amiante ... ».

C’est par cette formule laissant au salarié la responsabilité de cette affirmation que commençaient les attestations délivrées par le médecin du travail de la Sollac Atlantique de Dunkerque. Par le médecin et par lui seul

L’Ardeva est intervenue auprès du médecin inspecteur régional du travail pour rappeler la loi.

Le contenu des attestations a été modifié. Elles sont maintenant rédigées par le médecin et par le chef d’établissement.

Mais ce dernier y précise à chaque fois  : « il ne nous est pas possible de retrouver les conditions précises d’une éventuelle exposition professionnelle à l’inhalation de poussières d’amiante »

Interpellé sur cette prétendue impossibilité, le chef d’établissement, résume ses arguments dans une lettre à entête de la Direction des Affaires juridiques :

« Pour le chef d’entreprise ainsi que pour le médecin du travail il n’est possible il n’est possible d’attester que des choses dont il a lui-même connaissance et qui sont avérées.

Il n’est donc pas possible de délivrer une « attestation » au sens strict du terme »

Circulez, il n’y a rien à voir...



Article paru dans le bulletin de l’ANDEVA N°11 (septembre 2003)