« J’ai travaillé 32 ans à Condé-sur-Noireau. Cette décision a provoqué de la colère.
Il y a eu tant de morts de l’amiante. Comment la justice peut-elle ne pas en tenir compte ? Pourquoi cette omerta sur les responsables ?
Des industriels nous ont fait respirer des fibres mortelles, L’Etat a tardé à légiférer.
Notre médecin du travail, le docteur Raphaelli, avait été mis en examen par la juge Bertella-Geffroy pour « non assistance à personnes en danger ». D’autres juges après elle lui ont donné le statut de simple témoin assisté.
J’ai de la colère, mais je garde malgré tout espoir de voir un jour un procès pénal.
Toutes ces souffrances, ces fins de vie terribles, à bout de souffle, tous ces morts n’auraient aucun responsable ? Je ne peux pas admettre qu’ils restent impunis. Ce serait donner un permis de tuer aux patrons pour l’amiante mais aussi pour d’autres cancérogènes. »