Après des années de lutte, les victimes de l’amiante ont obtenu le droit à une cessation anticipée d’activité.

Cesser de travailler plus tôt, ce devrait être un droit pour celles et ceux dont les conditions de travail ont réduit l’espérance de vie.

Les victimes de l’amiante sont solidaires des millions de salariés qui ont été exposés à des substances cancérogènes et à des toxiques industriels de toutes sortes.

Elles sont solidaires de tous ceux qui ont été usés prématurément par le travail à la chaîne, au rendement, ou en équipes et qui, souvent ont commencé à travailler à l’âge où d’autres vont encore à l’école.

Partir bien avant 60 ans avec une retraite à taux plein est une exigence de justice. C’est une (faible) compensation des années de vie perdues et une réponse aux politiques des entreprises qui se débarrassent des travailleurs vieillissants au motif qu’ils ne sont plus assez « rentables ».

Les victimes de l’amiante sont solidaires du monde du travail qui lutte pour éviter une régression sociale en conservant une retraite digne de ce nom, avec un revenu qui permettre de vivre et non simplement de survivre.


Articles parus dans le bulletin de l’ANDEVA N°11
(septembre 2003)