« J’ai perdu un an parce qu’on m’a mal renseignée »

Mon mari est décédé d’un cancer du poumon. Il a été exposé à l’amiante dans le bâtiment, alors qu’il cotisait au régime général. Lorsqu’il est tombé malade, il travaillait dans une mairie et cotisait au régime spécial des collectivités territoriales.
J’ai voulu déposer un dossier à la caisse primaire. Elle a refusé en me renvoyant au régime spécial qui a pris mon dossier. Un an après, j’étais renvoyée à la case départ vers la caisse primaire.
J’ai été indemnisée, mais ces allers - retours m’ont fait perdre un an, me plaçant dans une situation financière difficile...

Mme MA*** (Val-de-Marne)

 


« Indemnisé... à zéro franc ! »

J’ai une plaque pleurale au poumon. Ni ma maladie, ni mon exposition à l’amiante n’ont été contestées. La caisse primaire m’a annoncé que ma maladie professionnelle était reconnue « sans séquelles indemnisables », autrement dit que j’allais toucher zéro franc !

M. SA*** (Seine-Saint-Denis)

 


« Avis technique impossible »

Notre maman a eu un mésothéliome Elle a été exposée à l’amiante à Westinghouse. L’origine de sa maladie était évidente. Mais le dossier a
traîné. Elle est décédée sans connaître la décision. Six mois après, la
caisse nous informait de son refus. Motif : « avis technique impossible » (sic)
L’ANDEVA a écrit à la CNAM : « Une fois de plus la mort a été plus rapide que l’administration. Une fois de plus la règle qui veut que les dossiers (sauf exception due à une difficulté particulière) soient traités en trois mois maximum a été bafouée. Une fois de plus les recommandations de la CNAM ont été ignorées. Une fois de plus une famille déjà touchée par un décès a été révulsée par la sécheresse d’une notification de refus rédigée dans un langage incompréhensible et par l’arbitraire d’une
décision vécue comme une intolérable injustice. »
Une semaine après, la caisse primaire annulait sa décision et nous informait que la maladie professionnelle était reconnue...

M. ME*** (Seine-Saint-Denis)


Articles parus dans le bulletin de l’ANDEVA N°10 (octobre 2002)