19 novembre : discussion au Sénat sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Divers amendements sont présentés par des élus de l’opposition. Beaucoup reprennent des demandes présentées par des associations de victimes de l’amiante : pour améliorer la réparation des maladies professionnelles, l’allocation de cessation anticipée d’activité et les indemnisations du FIVA.

Le gouvernement met brutalement fin à la discussion avant qu’elle n’ait commencé en déclarant ces amendements "irrecevables".

L’Andeva dénonce une "manoeuvre cynique" qui "sera ressentie comme une intolérable marque de mépris par les victimes de l’amiante et l’ensemble des victimes du travail ». Elle considère qu’il s’agit d’une " insulte à la dignité de toutes celles et ceux qui ont vu leur santé et leur vie détruites par l’irresponsabilité des employeurs et l’incurie des pouvoirs publics".

Elle conclut :

"Les beaux discours sur la prévention des risques professionnels et la réparation intégrale des préjudices ont fait long feu : employeurs délinquants, dormez tranquilles ! Voici venu le temps du mépris...

Que les responsables politiques de ce pays prennent garde. Ceux qu’ils bafouent ainsi sauront leur demander des comptes."

Les amendements rejetés et la déclaration de la sénatrice Marie Claude Beaudeau sont sur le site internet de l’Andeva (rubrique : actualité / date : 19 novembre)


Article paru dans le bulletin de l’ANDEVA N°12 (janvier 2004)