7 janvier 2004 : toutes les associations de victimes du Grand Ouest se rassemblent à Rennes pour demander Justice.
Arrivés par cars et en voiture, ils sont près de 200 à converger vers le tribunal de Rennes. Ils sont venus de Brest, Lorient, Saint-Nazaire, Cherbourg, Le Havre...
Tous ont la rage au coeur devant un jugement ressenti comme la négation des souffrances physiques et morales qu’ils ont subies.
Si le juge venait voir les malades
« Si le juge venait voir les malades chez eux, il serait peut-être un peu plus conscient de ce qu’il a fait » , dira Marie-Françoise Langlais, vice-présidente de l’ADEVA 56 à une radio.
Michel Parigot, Annie Thébaud-Mony, et André Letouzé sont présents et représentent l’Andeva. « Non seulement la cour d’appel de Rennes réduit systématiquement les indemnisations accordées par les divers Tass de Bretagne, explique Michel Parigot, mais elle divise par deux les montants accordés par sa propre jurisprudence il y a moins d’un an ! Tout se passe comme si elle cherchait à décourager les victimes d’aller en justice, en leur donnant systématiquement moins que le Fiva »
Le juge invite les victimes à s’installer dans la salle. Une présence digne et déterminée ; la conscience d’être une force...
Les plaidoiries sont très argumentées. Jean-Paul Teissonnière oppose les déclarations du ministère de la Défense et les sommes accordées. Il demande une évaluation précise de chaque préjudice. Sylvie Topaloff dit ce qu’est le vécu des victimes et des familles.
La foule se rassemble devant le tribunal. Roland Hottelard, président de l’Addeva 44, prend la parole.
C’est la première fois
Henri Ayoul, vétéran du combat de l’amiante en Bretagne, n’a pu être du voyage pour raison de santé. « C’est la première fois que toutes les associations de la région font une action commune de cette importance » , explique-t-il.
L’action a eu un grand écho : FR3 régionale et nationale, Radio Bretagne, France-Info, 20 Minutes... Etienne Le Guilcher, président de l’Adeva Finistère, a été interviewé par Radio Monte-Carlo.
Article paru dans le Bulletin de l’Andeva n°12 (janvier 2004)
