Le cancer est aujourd’hui la deuxième cause de mortalité en France, la première chez les hommes. Il y avait 170.000 nouveaux cas en 1980. Ce chiffre est passé à 278.000 pour l’année 2000.
Pourquoi la lutte, qui s’est concentrée sur les soins, la recherche de nouveaux traitements et le tabac, connaît-elle un tel échec ?
Et si l’on se trompait de cible ? S’il fallait inventer d’autres voies ? Inverser la perspective ? Ne plus s’attaquer seulement aux effets et aux facteurs de risques individuels, mais aussi aux causes sociales, professionnelles et environnementales.
Veut-on vraiment se donner les moyens de faire reculer le cancer ?
Telle est la question provocatrice que posent les deux auteurs de ce livre.
Geneviève Barbier est médecin, membre du Syndicat de la médecine générale et du comité de rédaction de la revue Pratiques, les cahiers de la médecine utopique. Armand Farrachi est romancier et essayiste.
On trouvera dans ce livre des faits troublants sur les pratiques de lobbying des industriels, et les malheurs des chercheurs qui osèrent s’y opposer (amiante, nucléaire, éthers de glycols, aluminium, OGM, nitrates…)
La conclusion reste empreinte d’un volontarisme optimiste : « vivre dans un monde cancérigène n’est pas une fatalité ».


Article paru dans la Bulletin de l’Andeva n°13 (juin 2004)