Un décret de mars 1993 ouvre le droit à un suivi médical post-professionnel gratuit (SPP) pour les retraités exposés à l’amiante et à d’autres cancérogènes.
Onze ans plus tard ce suivi reste l’exception et non la règle : plusieurs millions de retraités ont été exposés à l’amiante, seuls quelques milliers passent des examens de SPP...
Le scanner est supérieur à la radio pour repérer des fibroses ; mais l’arrêté du 28 février 1995, qui ne prévoit que des radios, n’a pas été modifié.

Le suivi médical par scanner est financé à titre « expérimental » dans quatre régions. Les autres restent sur la touche, y compris le Nord-Pas-de-Calais et l’Auvergne, où le SPP par scanner avait commencé il y a des années. « Pendant qu’on construit dans ces quatre régions, on déconstruit dans des régions plus en avance », explique Pierre Pluta.
Si les employeurs sabotent le SPP et dénigrent le suivi par scanner, c’est parce sa généralisation rendrait visible l’ampleur du drame dont ils sont responsables. Les patrons veulent contaminer, mais pas payer…

Le suivi médical par scanner pour les retraités et les actifs exposés à l’amiante doit être étendu à la France entière.


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva N°14 (octobre 2004)