Qui pourrait accepter qu’une catastrophe
sanitaire qui cause plus de 3000 morts par an n’ait ni responsable ni coupable au pénal ?

Quelle a été la réaction à Dunkerque après la confirmation du non lieu par la cour d’appel ?
D’abord la consternation. On n’imaginait pas que la justice oserait confirmer une telle décision. Mais très vite la colère et la volonté d’agir ont pris le dessus. Quand la nouvelle s’est répandue, j’ai été assailli de coups de fil : et maintenant qu’est-ce qu’on fait ?
Qu’avez-vous prévu de faire ?
Nous voulons faire prendre conscience aux gens de la gravité d’un tel jugement. La presse lui a donné peu d’importance. Pour deux chiens enragés, il y a des articles dans tous les journaux, mais quand il y a 3000 morts par an et qu’un tribunal ne trouve ni coupables ni responsables, on a l’impression que cela n’intéresse personne. Chaque jour dix d’entre nous sont tués par l’amiante, mais c’est l’indifférence...
Quelles initiatives envisagez-vous ?
D’abord organiser une réunion publique fin novembre. Nous voulons mettre à jour les carences de l’instruction. Diverses personnalités seront invitées. Guillaume Perrault, auteur du livre « ni coupables ni responsables » qui critique la loi Fauchon sera présent.
Nous demanderons aux élus politiques de prendre publiquement position.
Après cette réunion d’autres initiatives seront décidées. Elles pourraient prendre la forme d’actions de longue durée.
Cette bataille sera relayée et soutenue par l’Andeva. Des dépôts de plaintes au pénal sont prévus dans d’autres régions.


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva N°14 (octobre 2004)