En aggravant la précarisation de l’emploi des jeunes, le contrat première embauche ne peut qu’affaiblir gravement la prévention des risques professionnels.
Imaginez un peu : un jeune est depuis un an dans une entreprise. Il a été embauché avec un CPE. Son chef lui demande de découper du fibrociment sans protection.

Que se passera-t-il s’il refuse ?

Théoriquement, la loi donne à tout salarié le droit de se retirer d’une situation qu’il estime dangereuse pour sa vie ou pour sa santé à condition qu’il avertisse son employeur. Aucune sanction ne peut intervenir suite à l’exercice de ce droit de retrait.
En pratique, avec le CPE, il se retrouverait aussitôt licencié, sans même que l’employeur ne soit tenu de lui donner la moindre explication sur cette rupture de son contrat de travail !

L’amiante a déjà causé beaucoup trop de souffrances et de morts. Sans parler des autres toxiques industriels.
Nous ne voulons pas que cela continue et encore moins que cela s’aggrave.

Nous refusons que la précarité nous fabrique une prochaine génération de victimes de l’amiante dans 20 ou 30 ans.

C’est pourquoi l’Andeva est totalement solidaire des luttes pour le retrait du contrat première embauche.


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva N°19 (avril 2006)