« Un stage de cinq jours a été suivi il y a trois ans par une quinzaine de bénévoles de notre association, raconte Pierre Pluta.
Cette formation à l’écoute avait été organisée pour les personnes qui assurent des permanences.
Cette formation était assurée par des spécialistes de l’accompagnement en milieu médical.
Elle a eu lieu sur plusieurs séances. Ce projet a été pris en charge financièrement par la Direction régionale de l’action sanitaire et sociale (la DRASS.)

Ce fut pour nous l’occasion d’une réflexion très positive pour essayer de trouver des réponses aux questions que nous pouvions nous poser :

- Comment savoir écouter une personne angoissée sans l’interrompre ?
Comment faire pour l’aider en évitant d’accroître cette angoisse ?

- Comment répondre à des questions très directes sur la gravité de la maladie ou sur le risque de mourir ?

- Face à une question difficile a-t-on le droit de répondre en disant simplement : « je ne sais pas » ?

- Comment gérer ses propres émotions face à une personne qui laisse couler ses larmes ?

- Faut-il être assez fort pour ne jamais craquer, ou assumer qu’on peut pleurer à son tour sans avoir à s’en excuser ?

- Comment faire après tant d’entretiens douloureux, pour rentrer chez soi le soir et continuer à vivre à peu près normalement sans se laisser submerger par toute cette souffrance ?

- Comment faire pour prendre du recul et ne pas imposer à sa famille le contrecoup de tout ce qu’on a vécu dans la journée ?

Tous les participants ont tiré un bilan très positif.
Trois ans après, un nouveau projet pourrait voir le jour suite à une proposition de la Maison de Promotion de la Santé.
Ce projet combinerait à la fois un soutien psychologique pour les victimes et leur famille et une formation à l’écoute pour les bénévoles..

 


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva N°19 (avril 2006)