« Les personnes que nous accueillons sont souvent frappées au plus profond d’elles-mêmes par la maladie ou le deuil., explique Henri Boumandil, le secrétaire de l’ADDEVA 93.
En venant à l’association elles trouvent un lieu où elles peuvent s’exprimer, se parler, échanger.
Elles savent que nous gérons plus de 300 dossiers et que nous pouvons leur apporter une aide technique. Elles savent qu’elles trouveront des personnes capables de les écouter, de les comprendre et de répondre à leurs attentes. Cela les met en confiance.
Il faut les accueillir simplement, sans les plaindre. Notre but n’est pas de les enfermer dans leur chagrin et leur souffrance, mais de les aider à s’en sortir.
Nous passons beaucoup de temps à parler avec les victimes et leur famille. Certains ont des plaques pleurales et pensent qu’il s’agit d’une maladie mortelle. Nous les aidons à comprendre leur maladie, avec des explications que les médecins ne prennent pas toujours le temps de donner.
D’autres ont une maladie très grave. Nous leur apportons un soutien moral jusqu’au bout. Nous accompagnons certains jusqu’à leur dernière demeure. Et puis nous faisons tout pour aider leur famille à dépasser la tristesse du deuil.
Des veuves reprennent peu à peu goût à la vie en se battant. Elles engagent une action en faute inexcusable de l’employeur au tribunal contre ceux qui ont empoisonné leur mari...
Il ne s’agit pas seulement d’une compensation financière. En les aidant à passer d’un drame individuel à un combat collectif, l’association leur donne un autre espoir, un autre avenir que celui de la tristesse et du deuil.
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Article paru dans le Bulletin de l’Andeva n°19 (avril 2006)