En mai 2015, le tribunal administratif de Lyon a enjoint François Rebsamen d’inscrire Renault Trucks (Vénissieux) sur les listes pour la période de 1964 à 1996. Mais le ministre du Travail a fait appel et même demandé un sursis à statuer pour bloquer l’application de cette décision de justice au lendemain du jugement.

La décision du tribunal administratif était favorable pour le site de Vénisseux et défavorable pour celui de Saint-Priest.

A Vénisseux, les salariés concernés espéraient pouvoir bénéficier de l’allocation de cessation anticipée « amiante ». Si le ministre avait appliqué la décision de justice, ils auraient pu partir en Acaata, l’appel n’étant pas suspensif. Mais, sous la pression de Renault Trucks, il a non seulement fait appel mais demandé un sursis à statuer pour les empêcher de partir.

Dans un tract diffusé aux salariés, l’APER, l’association qui a monté ce dossier, dénonce cet acharnement : « une fois de plus, le ministre et le gouvernement ont cédé à la pression du patronat au lieu de prendre en compte les attentes des salariés et la décision du juge. »

Après le départ de Rebsamen, l’APER veut « poursuivre son combat aux côtés des salariés et des victimes de l’amiante ». De leur côté, les salariés de Saint-Priest ont fait appel du jugement refusant  l’inscription de leur site.



Articles tirés du Bulletin de l’Andeva N°49 (septembre 2015)