La réponse est prévisible.
L’institut national de santé publique du Québec a publié une étude de 2005 intitulée « Épidémiologie des maladies reliées à l’exposition à l’amiante au Québec ».

On peut lire dans l’introduction :
« Au Québec, de 1982 à 1996, 832 personnes (655 hommes et 177 femmes) ont eu un premier diagnostic de mésothéliome de la plèvre.
Ceci correspond à un taux annuel moyen d’incidence de 1,49 pour 100 000 personnes-années chez les Québequois et 0,32 pour 100 000 personnes-années chez les Québequoises.
Ces taux sont respectivement 9,5 et 2 fois plus élevés que le taux observe chez les Canadiennes (considérées non ou peu exposées à l’amiante) et ces excès sont statistiquement significatifs.
Par rapport à la communauté internationale, les hommes du Québec ne sont dépassés que par plusieurs comtés du Royaume-Uni, par plusieurs états de l’Australie et par plusieurs régions des Pays-Bas
. »

Traduisons : la mortalité par mésothéliome de la région du Québec occupe le quatrième rang dans le monde.
Cependant le gouvernement canadien choisit d’ignorer ces victimes et préfère continuer à soutenir l’industrie qui a causé ces décès et à l’aider à exporter son poison.
Le cynisme du gouvernement canadien sur la question de l’amiante est dénoncé avec une ampleur grandissante au Canada même et dans le monde.
Comment un gouvernement d’un des pays les plus riches de la planète, qui a été incapable de protéger sa population des risques dus à l’amiante, peut-il continuer à faire croire à « l’usage sécuritaire » ou « l’usage controlé » de l’amiante ? A qui peut-il faire croire que les pays du tiers-monde vers lesquels il exporte son amiante sont à même de protéger leurs travailleurs de ce poison ?


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva N°24 (septembre 2007)