Christian est donneur de sang. En 2001 sa maladie de l’amiante est reconnue.
En 2006 il se rend à la collecte de sang, remplit le questionnaire de santé en signalant sa maladie. Le médecin lui dit qu’il ne sait pas s’il va pouvoir continuer. Devant son étonnement, il invoque la protection des receveurs et celle des donneurs.
« Mon moral s’en retrouve atteint » raconte Christian, qui vit très mal « l’exclusion de cet acte de solidarité envers les malades qui ont besoin de sang ».
On lui annonce que son cas sera examiné en commission.
Reconvoqué pour un don du sang, il s’entend dire qu’ayant des plaques pleurales il risque d’avoir un cancer broncho-pulmonaire et de transmettre des cellules cancéreuses.
Anéanti, il demande une confirmation écrite, qu’il n’obtient pas. Il annonce qu’il informera son association, l’Ardevap.
Le jour même on le recontacte pour lui dire que les plaques pleurales ne sont pas forcément évolutives et qu’il peut donner son sang. « Vous faites selon votre conscience... ».
Dans le doute, il décide finalement d’arrêter : « Désormais, je ne donnerai plus mon sang et je m’en trouve très affecté en me sentant rejeté de cette société qui m’a empoisonné ».


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva N°24 (septembre 2007)