« Nos maladies ne se voient pas extérieurement, explique Pierre Pluta. On nous juge sur notre bonne mine. « De quoi se plaignent-ils ceux-là ? » Je dirai simplement que si j’avais sur la figure les lésions et les déformations qui tapissent mes poumons, j’hésiterais peut-être à sortir dans la rue. » Quatre mois après la manifestation de Douai, quand l’Andeva a été reçue au ministère de la Justice, Pierre est arrivé avec ses scanners sous le bras. Il leur a montré : « Regardez, mes plaques pleurales. Elles sont bien visibles sur les clichés.
On voit bien les lésions que peuvent causer les fibres d’amiante.
Comment osent-ils prétendre que ce n’est pas une maladie
 ? »


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva N°24 (septembre 2007)