Parce que nous n’acceptons pas que les victimes du travail soient moins bien indemnisées que celles de la route ou du sang contaminé.
Parce qu’il est profondément injuste que l’indemnisation d’une incapacité liée à un accident ou à une maladie soit incomplète et que les souffrances physiques et morales, la perte de qualité de vie, le préjudice esthétique ne soient pas pris en compte par la Sécurité sociale, sauf à démontrer l’existence d’une faute par une action judiciaire.

Nous demandons la réparation intégrale de tous les préjudices de toutes les victimes du travail.
- qui refusent de voir leurs droits remis en cause.
- qui exigent que les responsables rendent des comptes à la Justice.

Parce que l’indemnisation n’est pas un cadeau mais une mesure de justice et qu’elle est d’abord, pour les victimes et les familles, la reconnaissance par la société de leur dignité d’être humains, même si l’argent ne remplacera jamais la santé disparue ou la perte d’un être cher.
Parce que l’allocation de cessation anticipée amiante n’est pas un privilège mais un droit pour des salariés ou anciens salariés dont l’amiante a réduit l’espérance de vie.

Nous refusons que soient remis en cause les droits des victimes et des personnes exposées à l’amiante.

Parce que nous refusons la dépénalisation des délits industriels et le blanchiment de ceux qui sont responsables d’une catastrophe sanitaire qui causera 100.000 morts en France.
Parce que nous voulons tirer toutes les leçons du drame de l’amiante pour éviter d’autres catastrophes similaires à l’avenir.
Parce que nous ne ferons jamais avancer la prévention si les responsables sont dispensés de rendre des comptes à la Justice.

Nous voulons poursuivre les actions en faute inexcusable de l’employeur et obtenir un grand procès pénal de l’amiante.


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva N°24 (septembre 2007)