Le ministre de la Santé, Tony Clément, avait commandé l’an dernier un rapport sur les effets cancérogènes de l’amiante chrysotile

A la veille de la convention de Rotterdam, il pensait pouvoir l’utiliser pour justifier le refus du gouvernement fédéral canadien d’inscrire l’amiante chrysotile sur la liste des produits dangereux.

Malheureusement pour lui, les auteurs de cette étude (facturée pour un montant de 100 000 dollars) ont fait savoir que ses conclusions justifient l’interdiction de la production et de l’utilisation d’amiante au Canada !

Le rapport est achevé depuis mars. Mais le gouvernement a mis un embargo sur sa diffusion. Le ministère de la Santé dit qu’il « sera rendu public une fois que le ministère aura examiné les résultats ».

En fait l’unique souci des autorités canadiennes est de protéger les intérêts des exportateurs d’amiante, quitte à sacrifier la santé des populations.

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Article paru dans le bulletin de l’Andeva n°27 (septembre 2008)