Grands défenseurs de l’amiante chrysotile, les Canadiens ont salué la position de la commission européenne avec enthousiasme. Prenant ses désirs pour la réalité, le journal la Tribune annonça même à ses lecteurs : « l’Europe s’ouvre à l’utilisation du chrysotile ». Cette présentation tendancieuse ne reflète pas la réalité.

Pour l’industrie du chlore, la dérogation ne concerne que 4 pays sur 27 (Allemagne, Pologne, Bulgarie, Suède). Elle s’applique aux installations déjà en service. L’amiante est toujours interdit dans les installations neuves.

Quant à la commercialisation des articles contenant de l’amiante, elle concerne la revente d’articles mis en services ou utilisés avant 2005 et non la mise sur le marché d’articles neufs contenant de l’amiante, qui demeure interdite, chrysotile ou pas.

Cela dit, nous condamnons fermement la décision de la commission européenne, car elle légitime des exceptions injustifiées et couvrira d’inévitables dérives, qui allongeront la liste des maladies et des décès, dans les pays utilisateurs comme dans les pays producteurs ou transporteurs de ce matériau cancérigène.


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva n°29 (avril 2009)