Le 6 avril s’ouvrira à Turin le procès pénal d’Eternit. Il durera plusieurs semaines. Il aura fallu le formidable travail de l’association et du syndicat et la ténacité d’un juge d’instruction courageux pour qu’il ait lieu.

Ce procès est exemplaire :
- par la mise en examen de deux hauts dirigeants du groupe Eternit,
- par le nombre de plaignants (près de 3000),
- parce qu’il s’agit de victimes professionnelles, mais aussi environnementales et utilisatrices de produits Eternit,
- par le soutien sans faille des autorités régionales qui se sont portées partie civile.

Il l’est aussi par la solidarité internationale des Eternit d’Italie, de Suisse, de Belgique et de France.

Un rassemblement est prévu à Turin, le 6 avril, jour du procès, devant le Palais de Justice. Des délégations de différents pays sont attendues.

L’Andeva et plusieurs associations du réseau seront présentes.

Ce sera le premier grand rendez-vous européen des victimes de l’amiante après la réunion de Strasbourg.

Il y en aura certainement d’autres...


Établissements concernés : 4 usines Eternit de traitement de l’amiante (Cavagnolo, Casale Monferrato, Bagnoli et Rubiera)

Mis en examen : Stephan Ernest Schmidheiny né à Heerbrugg (Suisse) ; Jean-Louis Marie Ghislain De Cartier De Marchienne n,é à Turnhout (Belgique), en qualité de responsables effectifs de la gestation des sociétés gérant ces quatre établissements ;

Plaignants : 2900 personnes (victimes professionnelles et environnementales d’Eternit et familles de victimes décédées)

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Article paru dans le bulletin de l’Andeva n°29 (avril 2009)