Une préoccupation commune, des approches diverses.

Les associations locales de l’Andeva ont toutes la même préoccupation :
aider les victimes et les familles à défendre leurs droits, mais aussi à remonter la pente.

Toutes disent l’importance de l’accueil, du soutien moral qu’apporte l’association. En les aidant à gérer leur dossier, elles les aident aussi à surmonter les épreuves, en passant du drame individuel au combat collectif pour la défense de toutes victimes actuelles et à venir.
Mais les associations disent aussi les difficultés des bénévoles confrontés à des souffrances morales extrêmes qui leur renvoient parfois l’écho de leurs propres angoisses face à une maladie ou un deuil qu’ils ont eux-mêmes vécu.

A ces situations les associations apportent des réponses diverses :

L’Ardeva 59-62, qui travaille sur ces questions depuis des années a mis en place des groupes de parole animés par une conseillère en communication relationnelle. Des bénévoles qui assurent des permanences ont aussi participé à des stages de formation à l’écoute.

L’Adeva 76 et l’Adeva Cherbourg ont noué un partenariat avec une psychologue professionnelle qui combine des groupes de parole et des consultations individuelles de soutien psychologique.

En Seine-Saint-Denis Horizon Cancer, une association qui aide les victimes de cancer, a d’abord organisé des groupes de parole pour les bénévoles écoutants, puis - dans un second temps - des groupes de parole pour les malades.

D’autres associations du réseau Andeva considèrent que le soutien essentiel passe par l’association et que le recours à un médecin relève d’un choix individuel, estimant qu’une démarche collective comporte un risque de sur-médicalisation voire de manipulation.

La confrontation des pratiques et des résultats obtenus peut contribuer à faire avancer le débat.


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva n°29 (avril 2009)