A peine créée, la jeune association a déjà des ambitions et des
perspectives sur la plate-forme de Carling de Saint-Avold et dans
plusieurs entreprises des villes voisines.


La décision de créer une association de défense des victimes de l’amiante sur l’Est du département est toute récente. Un bureau provisoire de 7 membres a été constitué. Des statuts ont été déposés. L’association fait ses premiers pas, mais elle a déjà des perspectives.

Une quinzaine de dossiers ont été déposés par des anciens salariés de Carling devant les prud’hommes pour un « complément Acaata » payé par l’employeur, afin de compenser la perte de revenu due à la cessation anticipée d’activité. Une rencontre a eu lieu avec maître Frédéric Quinquis et maître François Lafforgue.

La première audience aura lieu le 7 avril. D’autres suivront. Le dossier est solide : Le tonnage d’amiante utilisé, le nombre effrayant de malades et de morts de l’amiante à Carling confirment la légitimité de cette revendication.

« Nous n’entendons pas nous limiter à Saint-Avold. Nous savons par exemple que l’amiante a été massivement utilisé à Creutzwald dans l’entreprise Girling, qui fabriquait des plaquettes de freins, et où il y a beaucoup de malades ». Des contacts ont été pris avec Bernard Leclerc et l’Addeva 54. Le courant est bien passé. Des actions communes pourraient être envisagées.

L’Adeva M-E a déjà trouvé un local : un ancien cabinet médical d’une soixantaine de mètres carrés. Deux bureaux, une salle d’attente, et même un espace réservé pour les consultations du docteur Lucien Privet, avec deux négatoscopes qui ont été récupérés.
Il a été entièrement retapé par des bénévoles de l’association (peintures, papiers peints et parquets).
Une inauguration est prévue. On invitera la presse, les députés, les maires des villes et des villages proches, et même les ambulanciers de la région.


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva n°29 (avril 2009)