Le président de la République a annoncé que les juges d’instruction seraient supprimés et les enquêtes confiées au parquet, qui dépend hiérarchiquement du pouvoir politique.
Une telle réforme serait un mauvais coup porté aux droits de la défense et à la nécessaire indépendance des magistrats. Pour les victimes de l’amiante, comme pour celles d’autres catastrophes sanitaires où la responsabilité de l’État est engagée, ce serait la menace d’un enterrement de première classe pour tous les dossiers jugés politiquement trop sensibles.
Des protestations se sont élevées de toutes parts : des associations de défense des victimes, des magistrats, des avocats, des syndicalistes, des défenseurs des libertés et des droits de l’Homme se sont publiquement opposés à ce projet. Il doit être mis en échec.


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva n°29 (avril 2009)