Le premier ministre Harper continue à soutenir aveuglément le commerce de l’amiante canadien.

Il argumente… au nom de la défense des économies régionales : «  Nous gardons notre position d’appuyer l’usage sécuritaire pour l’exportation du chrysotile. (…). Nous sommes un pays des régions. On ne peut pas voyager à travers le Canada et menacer de fermer les économies des régions sans compromettre l’avenir du Canada. »

Quant à Christian Paradis, ministre des Travaux publics et Services gouvernementaux, originaire de la région des mines d’amiante, et lié aux principaux industriels des mines et à l’Institut du Chrysotile, il n’est pas gêné (ou du moins affirme ne pas l’être …) par les contradictions de ses missions :

- d’un côté dépenser des millions de dollars pour désamianter les bâtiments du Parlement canadien

- de l’autre promouvoir l’exportation de l’amiante vers les pays pauvre
Il soutient que les maladies dues à l’amiante qui se multiplient renvoient à d’anciennes conditions de travail qui appartiennent à un passé révolu.


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva n°31 (décembre 2009)