En septembre 2008 un rapport d’experts géologues relève une présence importante d’amiante chrysotile et trémolite dans la carrière d’Oubatche, au Nord de l’île. Il propose des mesures d’urgence : interdiction d’accès, remblaiement, revégétalisation du site.

Un an plus tard, la carrière est fermée par une barrière avec un panneau « danger ». Rien d’autre n’a été fait pour sécuriser cette zone.

Exaspéré par l’inertie des autorités locales, un ancien médecin-chef du dispensaire de Pouébo, a écrit à la secrétaire générale de la province : Les gravillons chargés d’amiante extraits de cette carrière « sont répandus à proximité des lieux de vie : commerces, aire de jeux, chemins et autour des maisons, en particulier à Yambé. ». Des mesures révèlent des niveaux de pollution « largement supérieurs aux valeurs habituellement considérées comme « acceptables ». Le risque de cancers augmente. Une pétition circule parmi le personnel des dispensaires.

Le maire de Pouébo et la présidente de la province se renvoient la balle. Le temps passe... Le remblaiement de la carrière se fait attendre. La Dass annonce une campagne d’information des populations locales.

« Pour sécuriser cette zone, on pourrait prendre immédiatement des mesures simples et peu coûteuses, telles que la revégétalisation des terrains amiantifères », dit Marie-Anne Houchot, géographe de la Santé.
« En attendant, le risque est bel et bien là et il ne s’arrête pas aux frontières d’Oubatche », constate un article des Les Nouvelles Calédoniennes.

A la tribu de Yambé, à Pouébo, on joue tous les dimanches à la pétanque sur des cailloux provenant de la carrière amiantée. Une partie des routes de la commune en sont elles-mêmes recouvertes. Et c’est bien ce qui inquiète tout le monde. »


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva n°31 (décembre 2009)