Après l’Association médicale du Canada, la société canadienne du cancer et l’OMS, 102 scientifiques de 28 pays somment le premier ministre québecois d’interdire l’amiante.
L’opposition à la politique du gouvernement fédéral canadien s’est élargie : Pat Martin, député du NPD, n’est plus seul à vouloir bannir l’amiante. Il a été rejoint par Ignatieff, chef du parti libéral, qui avait jusqu’ici soutenu l’industrie de l’amiante.

Au Québec même, une fissure vient d’apparaître dans le consensus pro-amiante : pour Amir Khadir, député de Mercier l’exportation d’amiante vers les pays pauvres pour des usages interdits au Canada n’est « pas défendable ».

Sur la défensive, les jusqu’au-boutistes ont bricolé une coalition pour l’usage « sécuritaire » du chrysotile avec des syndicalistes, des patrons producteurs et exportateurs, la ville de Thetford Mines et l’Institut du Chrysotile. Comme s’il n’y avait pas assez de morts...

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Article paru dans le bulletin de l’Andeva n°32 (mars 2010)