Quatorze ans ont passé depuis la création de l’Andeva en 1996. Quatorze ans de mobilisations et de batailles judiciaires. Et quel chemin parcouru :

- le regroupement des plaintes
pénales et la mise en examen de Cuvelier, dirigeant d’Eternit ou du médecin du travail de Condé-sur-Noireau,
- 15.000 actions en faute inexcusable de l’employeur et une révolution dans la jurisprudence ;
- la création du Fiva qui, pour la première fois en France, assure une réparation intégrale de toutes les victimes de l’amiante, professionnelles et environnementales ;
- la législation travail et bâtiment sur la prévention du risque amiante,
- la cessation anticipée d’activité amiante (l’Acaata) qui permet à ceux dont l’amiante abrége la vie de partir plus tôt,
- les recommandations sur le suivi médical validées par la Haute Autorité de Santé, avec le scanner comme examen de référence,

En 14 ans, les victimes de l’amiante et leur association nationale ont obtenu des avancées dont certaines bénéficient à l’ensemble des victimes du travail.

A ses débuts, l’Andeva n’avait que quelques centaines d’adhérents. Elle en a aujourd’hui 22.000 et fédère une soixantaine d’associations locales.

Le premier local de l’Andeva à Paris était à peine plus grand qu’un placard. Quand trois personnes s’y retrouvaient, l’une d’elles devait rester dans le couloir…

En 1999 la Mutuelle des collectivités territoriales (MNFCT) a accepté d’héberger l’Andeva dans ses propres locaux, au 22 rue des Vignerons, à Vincennes. Nous ne la remercierons jamais assez.

Avec le renfort de bénévoles, les salariés de l’association nationale ont pu y faire un bon travail : accueillir les victimes, recevoir les appels téléphoniques, gérer les dossiers d’indemnisation, aider les associations locales, organiser des réunions et des formations...

Aujourd’hui nous devons franchir une nouvelle étape.

La MNFCT est à l’étroit. Elle a besoin d’étendre les surfaces de travail pour ses salariés.

Soucieuse de ne pas nous mettre en difficulté, elle nous en a informés il y a plusieurs mois, en précisant qu’elle était prête à chercher avec nous un nouveau local pour l’Andeva et à contribuer financièrement à son acquisition.
Nous comprenons les besoins de cette mutuelle amie, et nous avons apprécié sa démarche.

Un nouveau local pour l’Andeva avant Noël, c’est l’objectif que nous nous fixons.

Nous en avons trouvé un près du château de Vincennes, à quelques minutes du métro. La promesse de vente est signée.

Il y aura de nouvelles victimes de l’amiante encore pendant plusieurs décennies. C’est pourquoi nous avons fait le choix d’un achat de préférence à une location, afin de diminuer les frais de fonctionnement de l’Andeva dans l’avenir.

Nous lançons un appel à tous les adhérents et sympathisants de notre association :

à ceux qu’elle a soutenus face aux épreuves de la maladie ou du deuil,

à ceux qui ont inhalé des fibres d’amiante et s’inquiètent pour leur avenir,

à ceux qui refusent qu’aujourd’hui encore des salariés soient exposés sans être informés ni protégés,

à ceux qui savent tout ce qu’a fait l’Andeva pour améliorer les lois et faire évoluer la jurisprudence,

à ceux qui n’acceptent pas de voir les multinationales exporter la mort dans les pays pauvres.

à ceux qui pensent que la route est encore longue et qu’il ne faut pas baisser la garde.

Nous faisons appel à votre générosité.

Aidez l’association nationale à acquérir un nouveau local pour mieux défendre les victimes.


Chèques à l’ordre de : Andeva

avec au dos la mention :
« un local pour l’Andeva   »

Les envoyer à : Andeva, 22 rue des Vignerons 94686 VINCENNES Cedex


Article tiré du Bulletin de l’Andeva N°33 (août 2010)