« Albert avait 47 ans, Mario en avait 53, Franca 58, comme Evasio. On l’appelait le « plongeur », parce qu’il se promenait recouvert de sacs plastique en disant : « j’ai une femme jeune et belle et un petit garçon, je ne veux pas mourir. »

Il s’en est allé, lui aussi.

C’était mes camarades, ils travaillaient avec moi. Avec eux, jour après jour, j’ai partagé le pain, mais aussi les moments de gaîté.

Ils mouraient, mes amis, ils mouraient les uns après les autres. Jour après jour, nous leur disions : adieu. C’était insupportable ».

Extrait de la déposition de
Nicola Pondrano au procès

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Article paru dans le bulletin de l’Andeva n°33 (août 2010)