Les victimes italiennes ont obtenu le procès pénal que les victimes françaises réclament depuis quatorze ans. Les audiences ont débuté en décembre 2009. Le verdict est attendu pour mai 2011.

Un procès gigantesque : par le nombre des plaignants (2900), celui des témoins cités par les parties (9841) et par l’importance des sommes demandées en réparation des préjudices subis (5 milliards d’euros) .

Ce gigantisme est à la mesure d’une tragédie qui a fait 1600 décès d’origine professionnelle et environnementale.

Pour une fois, les prévenus ne sont pas des lampistes, mais les principaux dirigeants du groupe Eternit : le suisse Schmidheiny et le baron belge de Cartier de Marchienne. En application de la loi italienne ils risquent des peines de prison.

Dans le monde entier, les victimes de l’amiante suivent avec attention le procès de Turin.

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Article paru dans le bulletin de l’Andeva n°33 (août 2010)