Christian Potier était électromécanicien à l’usine Renault du Mans. Il a été emporté à 53 ans par un cancer broncho-pulmonaire reconnu en maladie professionnelle. Quatre ans après son décès, le Tass du Mans a reconnu la faute inexcusable de l’employeur.

« Renault a empoisonné des salariés en connaissance de cause, le danger était connu », explique André Pousse, président de l’Advarm 72, dont les deux frères sont décédés de l’amiante.

« L’audience a été éprouvante pour sa femme et sa fille, ajoute Michel Bouvet, vice-président de l’association. Cela n’a pas empêché la direction de Renault, pourtant déjà quatre fois condamnée, de faire appel, imposant ainsi une nouvelle épreuve à la famille. Elle sait qu’elle prend le risque que la faute inexcusable soit confirmée en appel, mais elle espère surtout obtenir une baisse du montant des indemnisations. »


Article tiré du Bulletin de l’Andeva N°33 (août 2010)