- Patrick Thourigny (président de l’Addeva Yonne)

"La lutte des salariés de ZF Masson sur le complément Acaata dure depuis 5 ans. Nous sommes sortis de la cour de cassation sans avoir ni le préjudice économique ni le préjudice d’anxiété (que nous n’avions pas demandé). Mais la bataille continuera devant la cour d’appel de renvoi où nous ajouterons à nos demandes la réparation du préjudice d’anxiété et des bouleversements de la vie courante causés par la contamination.
Le 2 juin une assemblée générale avec Jean-Paul Teissonnière et Alain Bobbio a réuni 130 personnes à Sens. Toutes veulent continuer le combat..."

- René Vincent (président du Cerader 24)

"La cour a validé le préjudice d’anxiété des salariés de l’Ahlstrom reconnu par les prud’hommes de Bergerac et la cour d’appel de Bordeaux (7.500 euros). Le combat mené depuis 4 ans par le Cerader 24 et la Cgt a payé.
Mais le refus du préjudice économique déresponsabilise les employeurs fautifs : leur cotisation spéciale au Fcaata a été supprimée. Grâce à des vices de procédure ils échappent aux conséquences financières de leur condamnation pour faute inexcusable. Aucun n’a encore été jugé au pénal. C’est inacceptable. Les empoisonneurs doivent être les payeurs !"

- Jean-Paul Teissonnière (avocat des plaignants)

"La contamination est une atteinte corporelle qui peut con-duire à l’apparition d’une maladie professionnelle. La cour a reconnu le droit des salariés contaminés de voir ce préjudice réparé par les prud’hommes. Mais elle déresponsabilise l’employeur fautif en considérant qu’il n’a pas à réparer la perte de revenu des salariés contaminés.
L’employeur a manqué à l’obligation de sécurité de résultat. Sa faute est cause d’une contamination qui a bouleversé les conditions d’existence des salariés. Ce préjudice doit être indemnisé en plus du préjudice d’anxiété."


Articles tirés du Bulletin de l’Andeva N°33 (août 2010)