« Injuste, inéquitable et de mauvaise foi » sont les mots de la Fnath et l’Andeva pour caractériser ce projet.

« Première injustice, ce dispositif est uniquement un dispositif d’incapacité physique de travail. Il écarte les salariés qui ont été exposés à des produits cancérogènes et qui ont de ce fait une espérance de vie réduite, mais pas de traces physiques de cette atteinte. »

« Seconde injustice, le dispositif n’est en fait ouvert qu’aux salariés reconnus atteints d’une maladie professionnelle ou d’un accident du travail ayant entraîné un taux d’incapacité permanente partielle (IPP) d’au moins 20 %. En pratique, cela exclut une majorité de victimes du travail ».

« Troisième injustice, le dispositif ne fonctionnera que de manière individuelle et exclut les listes de métiers ou de classifications professionnelles réputés pénibles. »

« La Fnath et l’Andeva demandent au gouvernement et aux parlementaires de corriger ces injustices criantes, qui font que non seulement, les ouvriers exposés à des toxiques meurent plus tôt que les autres salariés, qu’ils profitent donc moins de leur retraite, mais que ce faisant, leur mort prématurée permet de financer la retraite des autres catégories sociales déjà favorisées par leur espérance de vie ».

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Article paru dans le bulletin de l’Andeva n°33 (août 2010)