Les gouvernements du Québec et du Canada ont déjà accordé de multiples subventions à l’industrie de l’amiante, dont plusieurs dizaines de millions de dollars pour les activités douteuses de l’Institut du Chrysotile.

58 millions de dollars pour sauver la mine

Ils sont restés sourds aux multiples appels à la raison lancés par des sommités scientifiques qui leur demandent de cesser d’extraire et d’exporter ce matériau cancérogène dans les pays en voie de développement.

Ils envisagent aujourd’hui très sérieusement de ponctionner encore les finances publiques pour renflouer cette industrie meurtrière et moribonde.

Objectif : 250 000 tonnes d’amiante par an

Destiné à sortir de la faillite la mine Jeffrey et relancer sa production à hauteur de 250 000 tonnes par an, le dernier plan scabreux de G. B. Coulombe, président de la société de la mine Jeffrey, comporte deux volets :

- vendre ses parts à un consortium étranger (dont l’identité reste floue. Une partie serait basée en Inde mais il serait dirigé par un montréalais).

- demander au gouvernement de garantir un prêt de 58 millions de dollars pour boucler l’opération.

Semer la mort pour « sauver l’emploi »

L’histoire dira si les responsables politiques canadiens tendront une nouvelle fois la main - en se bouchant le nez - aux industriels de l’amiante. L’histoire dira si les contribuables canadiens apprécieront. L’histoire dira qui des industriels actuels, des nouveaux acheteurs et de l’Etat canadien paiera pour l’indemnisation des victimes.

Semer la mort sur toute la planète pour sauver des profits et - très provisoirement - 300 emplois. Un calcul parfaitement sordide.

_________________________________________

Article paru dans le bulletin de l’Andeva n°34 (janvier 2011)