Il y a un cinq ans un programme expérimental de suivi médical post-professionnel avait été réalisé en Normandie, Aquitaine et Rhône Alpes. 4.400 personnes avaient passé un scanner et une radio.

Ce programme a confirmé la supériorité du scanner sur la radio, la possibilité d’identifier les personnes exposées et de repérer un nombre important de maladies ainsi que le caractère limité des effets psychologiques de ces examens.

Il a aussi montré qu’un nombre significatif de ces maladies n’étaient pas déclarées en maladie professionnelle.

Cinq ans après, le ministère finance une étude complémentaire dans ces trois régions. Elle portera sur l’incidence des cancers en relation avec l’exposition à l’amiante, la valeur pronostique des plaques pleurales pour le risque de survenue d’un cancer lié à l’amiante, la périodicité des scanners, l’effet psychologique du suivi.

L’Andeva est favorable à une telle étude, qui peut permettre d’approfondir des connaissances scientifiques.

Elle souligne cependant ses limites.

Il ne s’agit pas d’organiser un suivi médical post-professionnel par scanner pour tous les retraités concernés, comme le recommande la Haute autorité de Santé, mais seulement de s’adresser aux 4400 personnes qui ont passé des examens il y a 5 ans dans ces 3 régions.

L’Andeva n’a pas été consultée en amont sur les axes de cette étude. Elle regrette qu’il ne soit pas prévu d’analyser les causes de la sous-déclaration des maladies professionnelles repérées et les moyens d’y mettre fin. Elle déplore que l’effet psychologique soit traité sans lien avec le contenu et la qualité de l’information donnée aux consultants.


Articles tirés du Bulletin de l’Andeva N°34 (janvier 2011)