L’Andeva et la Fnath ont appelé leurs adhérents à toutes les manifestations syndicales unitaires sur les retraites. En tant qu’associations elles ont fait de la pénibilité une question centrale.

La loi sur les retraites confond « pénibilité » et « invalidité ». La Fnath et l’Andeva estiment que la compensation de la pénibilité ne doit pas se limiter à l’exposition à l’amiante et aux salariés atteint d’une incapacité permanente partielle d’au moins 10 %.

D’autres facteurs de risques, tels que l’exposition à des produits cancérogènes, le travail de nuit, les postures pénibles et le port de charges lourdes réduisent l’espérance de vie. Ils doivent être pris en compte. Cette exigence fut au cœur de la manifestation du 9 octobre : « ceux qui vont mourir plus tôt doivent partir plus tôt ».

Le gouvernement annonce un recul progressif de l’âge du droit à la retraite pour tous les salariés, sauf ceux qui bénéficient l’Acaata (cessation anticipée d’activité des travailleurs de l’amiante), ceux qui ont eu une carrière longue, ceux qui ont un taux d’incapacité égal ou supérieur à 10% ou ceux qui sont reconnus comme travailleurs handicapés (ces derniers auront une retraite anticipée dès 55 ans).

Que deviendra ma retraite complémentaire ?

Beaucoup de ces salariés s’inquiètent de savoir si le point de départ de la retraite complémentaire sera le même que celui de la retraite Sécurité sociale. On peut le penser, mais il n’y a pas de garanties sur ce point. Des négociations avec les partenaires sociaux sont prévues. L’Andeva et la Fnath estiment qu’il n’est pas possible que le départ à la retraite se fasse sans un revenu de conversion complet qui permette à tous de vivre dans les conditions normales.

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Article paru dans le bulletin de l’Andeva n°34 (janvier 2011)