La Revue canadienne de Santé Publique a publié une lettre du Dr Morris Greenberg, qui félicite la revue, la Société Canadienne du Cancer et l’Association Médicale du Canada pour s’être alignées sur les Agences des Nations Unies et de la Communauté Européenne en demandant l’élimination de l’utilisation et de l’exportation de l’amiante ainsi que des mesures adaptées concernant l’amiante en place. En voici des extraits.

« Le Canada a dépensé des millions de dollars pour financer des institutions qui répètent : Tout va très bien, madame la Marquise »

« Il reste encore à faire que le Canada cesse de contribuer à une épidémie dont il assure la promotion depuis plus d’un siècle. Plusieurs millions de dollars ont été dépensés pour des institutions canadiennes qui rapportent régulièrement que : “…à part ça, madame la Marquise, Tout va très bien, tout va très bien”.. » Le déni a été la position du Canada dès 1912 et continue d’être le fond de commerce des lobbyistes. Les enquêtes sur les effets néfastes du chrysotile par la Province du Québec en 1976 et la Commission Royale de l’Ontario en 1984 ont été des exercices efficaces de relations publiques. Ils n’ont ni provoqué de scandale ni ralenti les exportations. Des déclarations affirmant qu’il existe un doute intellectuel honnête sur la nécessité d’une interdiction mondiale ont été encore faites par L’Association Médicale Canadienne en 2001. On pourrait exiger du Canada qu’il fasse amende honorable en établissant une Commission de Vérité constituée d’un prestigieux « panel d’experts ». Son but serait de recenser les facteurs qui ont permis de continuer la production d’amiante pendant plus de cent ans, malgré les preuves qui s’accumulaient. Une telle instance pourrait déterminer quelles leçons tirer de l’épidémie due à l’amiante et fournir un guide pour que l’histoire ne se répète pas. »

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Article paru dans le bulletin de l’Andeva n°35 (avril 2011)