Une insulte à la mémoire des disparus

L’usine Deville, qui fabrique des chaudières, était inscrite sur la liste ouvrant droit à l’Acaata depuis 2000. Onze ans plus tard, la direction a réuni le personnel pour annoncer qu’elle avait engagé un recours afin de faire annuler l’inscription !

« Cette action est une nouvelle blessure pour les salariés d’une entreprise, qui les a fait travailler pendant des décennies au contact de l’amiante sans les informer ni les protéger, s’indigne Claude Huet le président de l’Addeva 08. C’est une insulte à la mémoire des quatorze salariés qui sont morts de l’amiante par sa faute. C’est un déni cynique des souffrances des veuves et des orphelins dont la vie a été brisée par ces décès évitables…

« Thierry, un des plus jeunes, est mort à 43 ans en 2008, laissant deux orphelins de 6 et 8 ans ; le quatorzième à ce jour était encore en poste chez Deville, quand il est mort de l’amiante à 53 ans ».
L’Addeva est décidée à agir par tous les moyens pour empêcher cette radiation des listes.

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Article paru dans le bulletin de l’Andeva n°35 (avril 2011)