Le 12 mars, les dossiers de 61 retraités et salariés d’Aubert et Duval ont été plaidés devant les prud’hommes de Riom pour la reconnaissance du préjudice d’anxiété et des troubles dans les conditions d’existence.

Une salle comble, gagnée par l’émotion, quand l’un des plaignants, anxieux de tomber malade, dit qu’il venait d’apprendre qu’il l’était.
L’anxiété est vécue au quotidien dans cette aciérie, où l’amiante était massivement utilisé dans divers services (aciérie, fonderie, forge, laminoir, traitements thermiques) et sous diverses formes (bourre, tresses, bandes, gaines, plaques...), comme le démontre une remarquable enquête de membres du CHSCT et de délégués du personnel.

Les dégâts humains sont énormes. Un rapport d’activité du service médical d’entreprise en 2009 indique que sur 457 scanners passés par des ouvriers de l’usine, 244 révélaient une maladie due à l’amiante !
Année après année, la liste des maladies et des décès s’allonge. Quand on a vu les souffrances de ses collègues malades, quand on en a accompagné certains au cimetière, comment ne pas se demander qui sera le prochain ? Le verdict sera rendu le 25 juin prochain.

La lutte pour faire inscrire l’établissement sur la liste ouvrant droit à la « pré-retraite amiante » continue. Le dossier sera plaidé le 11 avril devant la cour d’appel de Lyon.


Article paru dans le bulletin de l’Andeva n°42 (avril 2013)