La mise en examen de Martine Aubry puis sa demande d’annulation soutenue par le Parquet ont été fortement médiatisés.
Au point d’en faire oublier que le 28 février, dans l’affaire Condé-sur-Noireau, le Parquet a demandé d’annuler non pas une seule mais 9 mises en examen.

- 7 concernent des membres du sinistre Comité permanent amiante (CPA).

- 3 sont d’anciens dirigeants des associations d’industriels de l’amiante en France (AFA) et au niveau international (AIA), qui ont sacrifié la santé publique pour continuer à produire un matériau mortel mais profitable.

- Les autres sont des hauts fonctionnaires, un professeur de médecine, un scientifique de haut niveau, qui siégeaient à leurs côtés au CPA.
Ils ont, de façon active ou passive, participé à cette redoutable confusion d’intérêts et trompé l’opinion publique et les décideurs sur la réalité des dangers de ce matériau cancérogène, alors que les connaissances scientifiques s’accumulent un peu partout aux Etats-Unis et en Europe.

Annuler leurs mises en examen ce serait leur délivrer un certificat de bonne conduite au mépris de leurs victimes.


Article paru dans le bulletin de l’Andeva n°42 (avril 2013)