L’espoir de gagner enfin la bataille pour le classement en « site amiante »
Le 31 mars, une soixantaine de salariés des sites de Vénissieux et Saint-Priest se sont rassemblés devant le Palais des juridictions administratives. La bataille pour l’inscription de l’établissement sur la liste ouvrant droit à la « pré-retraite amiante » dure depuis 2001. Elle est portée trois ouvriers adhérents de l’association APER.
La présence massive des salariés de Renault Trucks dans la salle d’audience témoignait de leur détermination à arracher l’inscription de l’établissement sur les listes « amiante ».
Le fait marquant de cette audience a été la prise de position du rapporteur public, Madame Mardineau-Faure. La magistrate a en effet clairement indiqué que la demande des salariés était légitime.
Elle a considéré que deux des trois plaignants étaient « fondés à demander
l’annulation de la décision du ministre du Travail »,
[Michel Sapin, le ministre du travail de l’époque, avait refusé la demande d’inscription de l’établissement].
Elle a aussi pris soin de rappeler que les ouvriers ont découpé des plaques d’amiante « sans protection, plusieurs fois par semaine » de 1968 à 1996.
Elle a estimé que « les activités relevant du calorifugeage représentaient une part significative de l’activité de RVI ».
L’arrêt du tribunal est attendu avec l’espoir qu’il donnera une issue positive à cette longue bataille...
Article paru dans le Bulletin de l’Andeva n°48 (avril 2015)